Au service des médecins dans l’intérêt des patients

Voeux 2018 - Discours du Dr Patrick Bouet

Publié le Vendredi 12 janvier 2018 Temps de lecture : 17 mn
Discours du Dr. Patrick Bouet, président de l’Ordre des médecins.
Madame la Ministre,
Mesdames et Messieurs les représentants des corps professionnels, des Ordres médicaux, des structures représentatives professionnelles,
Mesdames et Messieurs Collègues et Amis,
 
Je suis honoré de vous accueillir, Madame la Ministre, pour vous présenter les vœux du Conseil national de l’Ordre des médecins. Ils ont une importance particulière. Vous inaugurez en effet aujourd’hui nos nouveaux locaux, et je vous remercie de nous faire l’honneur de votre présence pour cette occasion si importante dans la vie de notre institution.

Elle est importante, car ces locaux sont le symbole d’une année de renouvellement pour l’Ordre, et de notre mobilisation pleine et entière au service des médecins et des usagers. Par le regroupement de toutes les équipes du Conseil national de l'Ordre des médecins en un seul lieu, plus fonctionnel, favorisant les échanges, nous gagnerons en efficacité dans l’accomplissement de nos missions. Cette opération a été réalisée sans surcoût pour les médecins. Elle renforcera notre lien avec nos confrères. Notre capacité d’action en sera renforcée. Cela est capital, alors que l’Ordre va être transformé tout au long de l’année qui s’ouvre.

En 2018, l’Ordre des médecins connaîtra en effet un renouvellement par moitié de ses conseils départementaux. Celui-ci entraînera une rénovation de leur composition. Car ces élections ordinales s’inscrivent dans un cadre nouveau, celui des ordonnances sur les professions de santé publiées l’été dernier. Celles-ci prévoient notamment la mise en œuvre de la parité. Pour la première fois, nos confrères éliront des binômes femmes-hommes. Cela est très positif, et ce d’autant plus pour une profession comme la nôtre, où les femmes seront bientôt plus nombreuses que les hommes à exercer au quotidien auprès des Français.

Les ordonnances ont également instauré une limite d’âge et de nouvelles délimitations régionales qui conduiront là aussi à une plus grande représentativité du corps médical dans les conseils ordinaux.

Ces changements provoqueront peut-être des difficultés. Des temps d’adaptation seront peut-être nécessaires. Mais nous y voyons une incroyable opportunité pour notre institution. Demain, à chaque échelon territorial et au plus près de l’exercice médical quotidien, l’Ordre sortira renforcé dans son action. Les élus ordinaux de territoire constituent en effet les fondations de notre institution. Dans ce cadre rénové ils seront, demain, le reflet du corps médical actuel. Nous nous en félicitons.

Ces élections seront donc un moment fort de la vie de l’Ordre. C’est ce qui nous a conduits à lancer, il y a quelques semaines, une campagne de mobilisation pour encourager les médecins à voter. Cela n’avait jamais été fait.

Si nous avons fait ce choix, c’est parce que nous sommes convaincus que ces élections permettront de consolider encore le lien entre les médecins et leur Ordre.
Cette campagne s’inscrit donc pleinement dans la lignée de notre action depuis 2015 : dans la lignée de notre écoute de tous les médecins, notamment lors de la Grande consultation ; de la proposition de réforme qui en découle, et que l’Ordre porte depuis lors ; mais aussi de notre interpellation des candidats à la présidentielle, qui a vu le Président de la République répondre aux questions des médecins.

« Notre voix au cœur de la santé, je vote ! » Ce slogan de campagne est éloquent : la campagne de mobilisation que nous menons aujourd’hui doit en effet permettre de placer la voix des médecins au cœur des débats sur la santé. C’est aujourd’hui aux médecins de s’engager. J’espère, Madame la Ministre, que les responsabilités qui sont les vôtres aujourd’hui vous permettront de participer à cette mobilisation en votant dans un mois pour vos conseillers départementaux de l’Ordre des médecins de Paris.

En 2017, la France a fait le choix du changement. Votre nomination, Madame la Ministre, et votre action à la tête du ministère des Solidarités et de la Santé y participent pleinement depuis lors. Nous saluons le changement que vous avez su apporter en renouant le dialogue avec les médecins et tous les professionnels de santé, en parlant vrai.

La publication récente de la Stratégie nationale de santé a apporté la démonstration que ce dialogue en était vraiment un. Nous nous félicitons de retrouver dans cette stratégie de nombreux thèmes que porte l’Ordre des médecins depuis plusieurs années.

Vous y proposez ainsi des pistes d’action pour permettre aux médecins de retrouver du temps médical. C’est la première de leurs demandes, alors qu’ils ne se retrouvent plus dans un exercice suradministré et organisé en silos.

L’importance de déployer des stratégies adaptées aux spécificités de chaque territoire y est également rappelée. C’est une priorité, que l’Ordre des médecins a su imposer dans le débat public, et au service de laquelle le numérique sera un outil capital.

Enfin, vous avez pris acte dans votre stratégie de l’importance de prendre en compte la formation initiale et continue dans toute réforme de notre système de santé. C’est, là encore, un sujet que porte l’Ordre inlassablement depuis plusieurs années. Nous sommes convaincus qu’aucune réforme de notre système de santé ne saurait réussir sans y intégrer pleinement l’ensemble du parcours d’un médecin, et ce parcours commence dès la première année de sa formation. Ce doit être le cinquième pilier de la Stratégie Nationale de Santé.

Cependant, et comme je le disais déjà en octobre alors que vous nous faisiez l’honneur d’inaugurer le 3e Congrès de l’Ordre des médecins, il est aujourd’hui temps d’agir. Agir en profondeur. Depuis trop longtemps, les médecins subissent l’absence de courage des gouvernements successifs Les acteurs de notre système de santé attendent aujourd’hui que l’Etat s’engage à leurs côtés pour l’accès aux soins dans les territoires.

Nous savons, Madame la Ministre, que vos mains étaient, il y a quelques semaines encore, liées par les choix et les orientations du gouvernement précédent. Mais elles sont libres à présent. Il vous faut maintenant traduire la Stratégie nationale de santé en actions concrètes dans les territoires. Il vous faut passer du dialogue à la prise de décisions parfois difficiles, qui est le lot de tous ceux qui sont appelés à gouverner. Il vous faut, en 2018, faire preuve d’audace.

Nous attendons aujourd’hui de connaître votre ambition pour notre système de santé et la place des médecins en son sein. Nous attendons de connaître la méthode que vous emploierez pour répondre aux très nombreux défis auxquels nous faisons face aujourd’hui. Nous attendons des réponses concrètes, qui doivent permettre de soutenir toutes les initiatives territoriales, et tous les modes d’exercice.

Prenons la création de nouvelles maisons de santé. Elles ne sauraient être la réponse unique aux défis des territoires, vous l’avez dit. Y faire face réellement suppose l’organisation d’équipes de soins coordonnées autour du patient, que le maillage territorial soit rendu possible par des maisons de santé ou par la mise en réseau, grâce au numérique, des cabinets de professionnels de santé. Il faut ainsi donner les moyens de la coordination aux équipes de soins primaires. Pour cela, il est aujourd’hui capital de doter les cabinets de premier recours de moyens technologiques rendant possible la pratique d’une télémédecine intégrée au parcours de soins. Il faut également encourager les consultations avancées, pour le premier comme pour le second recours, en élargissant les possibilités d’exercice en lieux multiples.

Libérer les énergies dont regorgent nos territoires exigera également de travailler à une meilleure structuration de l’organisation territoriale des soins. Celle-ci doit reposer sur une gouvernance régionale forte et inclusive, fondée sur les établissements publics, les établissements privés et les représentants de l’exercice ambulatoire libéral. C’est cet esprit d’ouverture, d’inclusion, de dialogue, qui permettra de faire émerger une véritable équité territoriale dans l’accès aux soins. Celle-ci ne sera pas bâtie par la multiplication des lieux de soins, mais par une plus grande coordination entre eux, quels que soient leurs statuts.

C’est ce qui ressort clairement des nombreuses initiatives territoriales dont l’Ordre est une partie prenante partout en France, et dont nous continuons le recensement. La réussite de ces initiatives repose sur le partenariat de tous les acteurs !

Cela doit notamment nous obliger à renforcer la coopération entre l’ambulatoire et l’hôpital. C’est aujourd’hui une urgence. Nos hôpitaux sont exsangues du fait des trop nombreuses missions qui leur sont assignées. Seule une plus grande ouverture sur la ville et tous les acteurs de territoire pourra permettre d’éteindre le feu qui couve.

Cette coopération doit également être un objectif majeur dans les relations entre médecins, et avec les autres professionnels de santé et les professionnels du secteur médico-social.

L’Ordre souhaite ainsi que des exercices mixtes salarié/libéral soient développés, et que des verrous de la réglementation sur la mobilité des médecins et les possibilités d’adjuvat soient levés. Car sont en souffrance aujourd’hui tous les modes d’exercice de la médecine et nos collègues hospitaliers pas moins que les autres.

Au titre des coopérations entre professionnels de santé, l’Ordre considère que celles-ci doivent s’effectuer dans le cadre de compétences acquises. Quant aux pratiques avancées, elles naitront de l’évolution des compétences d’abord au sein des professions de santé. Il convient par conséquent de créer une formation multidisciplinaire pour accompagner cette transformation, et vous savez que nous défendons une augmentation de la durée de la PACES.

Ces coopérations doivent être encouragées, et l’Ordre y participe d’ores et déjà. Elles représentent en effet un aspect majeur dans l’équité de l’accès aux soins, et il ne s’agit pas de délégations de tâches ou de compétences mais bien de compétences nouvelles et coopératives.

Enfin, il est primordial d’intégrer véritablement la formation à la réflexion sur la refonte de notre système de santé. Ne pas le faire aujourd’hui, c’est se condamner à l’échec demain !

Il faut avant tout que, demain, la formation initiale des futurs médecins permette l’acquisition d’une véritable connaissance de l’organisation et des parcours de soins. Il faut également que la formation soit tournée vers les territoires.

Cela doit impliquer une véritable politique de coopération public/privé dans la formation. Cela permettrait de sortir les étudiants des hôpitaux universitaires, pour qu’ils découvrent tous les modes d’exercice, et qu’ils irriguent notamment les territoires les plus éloignés des CHU de la région. Il faudra ainsi favoriser la création d’internats ruraux, et de stages en alternance avec des périodes facultaires, pour permettre ces indispensables périodes de découverte.

En termes de gouvernance, et pour que la formation soit réellement en adéquation avec les besoins des territoires, il nous faudra créer des cellules « Initiative Territoire » dans chaque département, regroupant les partenaires professionnels comme les collectivités locales. Il y’en a déjà qui se créent spontanément. Là encore, c’est par le travail en commun de tous que nous arriverons à faire émerger des solutions réelles.

C’est également dès la formation initiale que nous devons faire émerger une véritable culture de la coopération entre professionnels de santé. Les parcours de formation en santé doivent être repensés en relation avec les autres disciplines. La notion d’équipe de soins devra demain être au cœur de la formation des futurs soignants, et ce dès le premier cycle. Travailler ensemble s’apprend, et il nous faut accompagner les futures générations dans cette démarche.

Toutes ces mesures, qui devront nous permettre de refondre notre système de santé, exigerons, Madame la Ministre, du courage et de l’audace. Du courage pour abattre des murs parfois imposants, fruits de vieilles habitudes et de défiances mutuelles. Et de l’audace pour enfin mettre en œuvre des solutions nouvelles, un nouveau paradigme, fondé sur la confiance et le travail en commun de tous.

Cette audace, c’est tout de suite qu’il faut la mettre en œuvre si nous voulons apporter des solutions pérennes pour préserver notre système de santé, auquel les Français comme leurs médecins sont si attachés. Il y a urgence. Aujourd’hui, ce sont les médecins et tous les professionnels de santé qui portent notre système de santé, rendu fragile par trente ans d’inertie. Mais ils ne pourront plus supporter longtemps encore le poids de celui-ci, tant leur souffrance est extrême. Madame la Ministre, c’est pour eux que nous devons agir. Demain, il sera trop tard.

L’Ordre des médecins jouera pleinement son rôle à cet égard. Nous sommes les représentants de toute une profession. Nous porterons en 2018 ses exigences et ses espérances, et ce à tous les échelons. Nous bâtirons une institution plus cohérente, menant un travail en confiance dans les relations entre conseils départementaux, régionaux et le Conseil national. Le Conseil national se rendra ainsi dans les régions tout au long de l’année, pour bâtir cette relation renforcée, au service des médecins.

Celle-ci nous permettra de leur apporter une plus grande proximité, en renforçant encore les liens qui unissent les médecins et leur Ordre, en valorisant l’exercice quotidien de tous les médecins, et en multipliant les moments d’écoute et de dialogue.

Nous apporterons également aux médecins une plus grande efficacité, en multipliant les points de contact avec l’Ordre et en simplifiant l’accès aux services ordinaux. Enfin, nous n’aurons de cesse de réaffirmer la centralité de l’Ordre dans le débat public. A cette fin, l’Ordre devra pleinement jouer son rôle d’émetteur de positions doctrinales utiles aux médecins dans leur exercice quotidien. En se fondant sur le code de déontologie, l’Ordre lancera donc un grand chantier de refondation doctrinale, qui renforcera encore la cohérence de notre institution quand nous porterons la voix de tous les médecins au cœur des débats sur la santé. Car c’est leur place légitime.

Nous le ferons notamment dans le cadre des Etats généraux de la bioéthique qui s’ouvriront dans une semaine. Dans tous les sujets majeurs qui y seront abordés, qui touchent tous les Français dans leur intimité la plus profonde et souvent dans des moments extrêmement éprouvants, le médecin est en effet un acteur central. 

Je veux ici redire notre ferme volonté de ne pas voir un nouveau flou s’instaurer sur la fin de vie. Moins de deux ans après la promulgation d’une loi équilibrée, il serait hasardeux de revenir sur ce texte, qui était le fruit d’un large consensus et n’a pas encore pu être pleinement appréhendée par tous.  

Nous porterons la voix des médecins sur tous les sujets qui touchent à leur exercice. Vous êtes la garante, Madame la Ministre, de l’indépendance des médecins dans leur exercice, et du respect de la déontologie médicale qui guide tous nos confrères. A ce titre, nous sommes satisfaits que vous ayez entendu l’Ordre et tous les médecins ayant exprimé leur incompréhension face à la circulaire de l’ARS de Provence-Alpes-Côte d’Azur sur les patients en situation irrégulière. Le rôle d’un médecin est de soigner, et uniquement de soigner, et nous saluons donc son retrait rapide.

L’Ordre renforcera par ailleurs encore son action pour accompagner les médecins tout au long de leur carrière, et notamment dans les moments les plus difficiles.

Nous participerons pleinement à la mission sur la recertification que vous avez créée, Madame la Ministre. Nous y défendrons une vision de la recertification comme exercice de valorisation du parcours du médecin, et non comme un exercice de sanction. C’est l’Ordre des médecins qui a su imposer cette réflexion dans le débat public, et nous entendons pleinement être le garant d’un futur dispositif indépendant. Nous sommes en effet convaincus que c’est à la profession médicale de se saisir de l’évaluation de ses compétences, et à aucun autre acteur.

Nous nous investirons plus encore dans le pôle entraide national de l'Ordre, qui s’est donné pour mission de fédérer les procédures d’entraide sur l’ensemble du territoire. Un numéro unique destiné à l’écoute et à l’assistance des médecins et des internes est d’ores et déjà opérationnel. C’est le fruit d’un partenariat entre le l'Ordre et l’AAPMS. Une convention a également été signée avec la CARMF et le CNG, notamment pour faciliter la reconversion ou la réorientation de nos confrères le souhaitant. Une charte sera également signée avec des unités de soins dédiées aux soignants, pour favoriser une meilleure prise en charge de nos confrères qui, trop souvent, n’écoutent pas leurs propres fragilités.

Ce travail sur l’entraide est une des missions constitutives de l’Ordre des médecins. Dans ce contexte de grande souffrance des médecins, il est de notre responsabilité de leur apporter toute l’aide confraternelle dont ils pourraient avoir besoin.

C’est cet accompagnement de nos confrères dans des moments parfois très douloureux qui a également conduit l’Ordre à prendre des positions très fermes face au harcèlement dans le milieu médical. Nous avons fixé trois principes pour unir la profession dans ce combat : la transparence, la prévention et la sanction. Alors que l’égalité femmes-hommes a été érigée en grande cause du quinquennat, et qu’un plan de mobilisation contre les violences faites aux femmes a récemment été adopté, l’Ordre des médecins, garant de l’éthique du corps médical, se doit d’être pleinement engagé dans ce combat.

Enfin, comment évoquer la souffrance de nos confrères sans évoquer les actes de violence dont ils sont trop souvent victimes ? Ces actes intolérables, qui frappent partout et quels que soient les modes d’exercice, l’Ordre n’a eu de cesse d’en alerter les pouvoirs publics pour exiger des réponses fortes. Là aussi, nous ne cesserons pas notre combat. Là aussi, nous attendons des actes.

Car, face à la souffrance de nos confrères, l’Ordre des médecins ne peut agir seul. Nous ne lutterons efficacement et de façon durable contre cette souffrance, qu’en refondant en profondeur notre système de santé. Pour cela, Madame la Ministre, l’Etat doit s’engager pleinement aux côtés des médecins. Si en 2018 vous faites preuve de courage, les médecins vous appuieront. Si vous faites preuve d’audace, ils vous appuieront. Car c’est ce qu’ils attendent de leur gouvernement.

Trop longtemps, les médecins ont souffert de n’être pas entendus par vos prédécesseurs, voire d’être parfois sciemment écartés des discussions sur la santé.
Nous avons aujourd’hui le sentiment, Madame la Ministre, que vous êtes prête à écouter la voix des médecins. 

Que vous êtes prête à entendre les difficultés qu’ils rencontrent dans leur exercice quotidien. 

Que vous êtes prête à prendre en compte leurs propositions pour un système de santé qu’ils portent à bout de bras. 

Que vous êtes prête à refonder avec eux ce système en reconnaissant la place qui est la leur, en son cœur. 

Et que vous êtes prête à réellement prendre à bras le corps, aux côtés des médecins, les défis qui sont les nôtres aujourd’hui en termes d’accès aux soins pour tous les Français, partout sur le territoire. 

Madame la Ministre, vous trouverez les médecins à vos côtés pour ce faire, dès lors que vous continuerez d’écouter leur voix dans la mise en œuvre de vos décisions.

Vous les trouverez à vos côtés dès lors que, dans les actes et au-delà des mots, l’organisation des soins en France placera enfin les médecins au cœur de la santé.  

Madame la ministre, chers confrères, chers amis, permettez-moi de vous souhaiter une bonne année 2018, année qui devra être marquée du sceau de l’action, au service de nos confrères et de nos concitoyens.